entreprise

L’Employé, l’employeur et l’ordinateur

 Réflexion sur l’abus de l’utilisation des systèmes informatiques

L’utilisation étendue de systèmes informatiques alliant les moyens matériels comme les ordinateurs, les imprimantes et les scanners ou encore les accès internet sur les lieux de travail, fournis par l’employeur à ses salariés, conduit dans la majorité des cas à des utilisations de ces moyens à des fins personnelles. Le sujet serait anodin si cette utilisation n’intervenait pas sur les lieux du travail, en rapport avec les heures travaillées, voire en-dehors des heures de travail mais susceptible de nuire au système d’information de l’entreprise, les serveurs ayant de plus en plus tendance à être virtuels et la notion de présence au travail rendue encore plus immatérielle par l’utilisation d’outils de travail informatiques en déplacement ou au domicile du salarié.

Respect des règles d’utilisation dans le contexte de la relation de travail

Selon l’environnement du travail dont il est question, l’employeur peut tolérer l’utilisation, par l’employé, à titre personnel, de technologies de l’information et de la communication, en respectant notamment le caractère privé des informations produites, échangées ou stockées par le salarié, ce dernier veillant à ne pas nuire au système d’information et à ne pas se trouver dans une situation d’abus d’utilisation. Même si l’employeur peut tolérer que le salarié utilise à des fins personnelles les équipements informatiques mis à sa disposition dans un contexte professionnel, pour un usage professionnel, la tolérance ouvre une brèche, faisant que ledit usage n’est plus aussi exclusif. Pour éviter tout dépassement, l’employeur a tout intérêt à exercer le contrôle de cette utilisation.
Les arbitrages pour l’exercice de ce contrôle ne sont pas faciles à établir, d’une part parce qu’ils reposent souvent sur des appréciations subjectives, mais également parce que l’environnement algérien n’est pas au niveau de ce que le développement de la technologie requiert comme réglementation appropriée en la matière. En-dehors de la loi sur la cybercriminalité, les dispositifs spécifiques au contexte de la relation de travail ne sont pas définis.

En l’absence d’une loi sur l’informatique, les fichiers et les libertés, la protection des données personnelles des salariés reste un sujet sensible sans pour autant que l’absence d’une telle loi n’empêche l’employeur de fixer les règles, à faire connaître à l’employé, pour définir ce qui est admis et ce que l’employeur prend comme mesures pour éviter les situations d’abus et leurs conséquences. C’est ainsi qu’un règlement intérieur peut préciser les faits qualifiants de fautes graves en cas de dommages causés à l’intégrité des bases de données de l’employeur ou encore en cas de preuves de connexion à des sites Internet contraires à l’ordre public, aux bonnes mœurs ou délictuels, y compris les téléchargements de fichiers de même nature.

Dans le même esprit et pour éviter toute ambiguïté, l’employeur gagne à concevoir et à diffuser une charte informatique dans laquelle il définit la responsabilité de l’employé sur l’usage des ressources informatiques auxquelles il a accès, les règles de sécurité et les règles d’utilisation des matériels et des accès à Internet. En règle générale, la définition de ce qui est permis et des limites imposées au personnel doit permettre de situer, de façon claire, les points d’équilibre entre la vie privée du salarié et sa vie professionnelle, voire publique.

La mise à disposition de moyens informatiques doit être encadrée

Au-delà des interdictions à définir au sein de la charte informatique voire au règlement intérieur, certains employeurs mettent en place des outils de contrôle de la messagerie, notamment pour la détection de virus et pour l’interdiction d’accès à des sites non autorisés. En l’absence de réglementation sur la protection des données personnelles, il est toujours recommandé que le salarié soit informé de l’existence de tels outils. Si en Algérie il ne s’agit pas d’une obligation, les pays qui ont mis en place une telle réglementation imposent aux employeurs d’informer les salariés de l’existence de dispositifs permettant la collecte d’informations les concernant personnellement, ou de déclarer à des commissions nationales, établies dans le cadre de ces réglementations, le traitement automatisé de données personnelles.

En France, à titre d’exemple, l’employé doit avoir été informé au préalable quant à la mise en place de «traceurs» ainsi que sur la durée de conservation des données de connexion. Quant à l’employeur, il doit avoir informé et consulté le comité d’entreprise et avoir déposé une déclaration préalable auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), sauf si un correspondant informatique et libertés a été désigné, auquel cas la déclaration auprès de la CNIL n’est pas nécessaire.

L’encadrement est vital pour se préserver des menaces sur l’intégrité des données

Au-delà du sujet du respect des données personnelles du salarié, l’utilisation de technologies de l’information et de la communication impose à l’employeur d’avoir des procédures appropriées qui justifient la séparation entre ce qui doit être considéré comme personnel au salarié et ce qui est professionnel. Les protocoles définis dans les chartes informatiques gagnent à rappeler que l’employeur ne devrait pas avoir de limitations dans l’accès à tous types de données, qu’il s’agisse de fichiers ou de connexions Internet du salarié tant qu’ils sont de nature professionnelle, sans avoir à formaliser l’accord du salarié. Cette liberté d’accès est forcément restreinte pour les données personnelles pour autant qu’elles soient clairement identifiées en tant que tel par le salarié. Il doit en être de même pour les messages personnels adressés à partir d’un ordinateur professionnel. Quant aux connexions Internet, elles sont présumées avoir un caractère professionnel de sorte que l’employeur peut les rechercher aux fins de les identifier, même en-dehors de la présence du salarié. C’est notamment ce que la jurisprudence établit sous des juridictions hors de nos frontières.

De l’utilisation de l’Internet à titre personnel par le salarié

En pratique, c’est souvent l’employeur qui apporte la preuve des fichiers de nature personnelle, stockés en quantité importante sur tout support de sauvegarde, caractérisant un usage abusif pouvant affecter le travail confié au salarié ou de nature contraire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs. Il peut en être de même pour des échanges de courriers électroniques (mails) portant atteinte aux personnes, constitutifs de diffamation ou divulguant des informations confidentielles. Au plan de la preuve, le dispositif législatif algérien a l’avantage d’avoir admis l’écrit sous forme électronique au sein de son code civil en tant que preuve pour autant que son intégrité soit préservée et que son auteur soit clairement identifié. Par ailleurs, les dispositions du code pénal relatives aux atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données sont dissuasives quant aux actions frauduleuses et gagneraient à être connues tant des salariés que des employeurs.

Samir Hadj-Ali : expert Comptable

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Algérie, histoire d’un gâchis économique

Malgré l’énorme potentiel du pays, les gouvernements successifs n’ont pas réussi à adopter une économie basée sur la productivité qui serait profitable à la population.

Par Hakima Kernane
Au lendemain de l’indépendance, l’Algérie a fait le choix d’une économie étatisée… En 1962, le pays manquait de tout. Le pays connaissait des déficits énormes en matière de ressources financières, d’accès à l’éducation et à la santé. Les conditions de vie des Algériens étaient très rudimentaires, ce qui a conduit le gouvernement à s’engager dans une politique économique centralisée – basée sur un système socialiste et axée sur le développement du tissu industriel et le secteur agricole – afin de garantir un traitement équitable aux Algériens. Une chose est sûre, le pays a réalisé des progrès socio-économiques indéniables et des avancées notables dans la généralisation de l’accès aux soins de santé, la démocratisation de l’enseignement ainsi que la diminution de la pauvreté.

Dès 1966, des programmes de développement de l’industrie ont été lancés et poursuivis jusqu’au grand choc pétrolier de 1986. Cette période a vu naître des entreprises publiques florissantes opérant dans le secteur de l’industrie (mécanique, métallurgiques, électroniques, électrotechniques, etc.), qui ont contribué à l’augmentation de l’apport du secteur au Produit intérieur brut (PIB). L’État algérien a aussi procédé à la nationalisation des secteurs clés comme les hydrocarbures. Néanmoins, la chute brutale des revenus des hydrocarbures a eu des conséquences dramatiques. En 1989, l’Algérie était au bord de l’asphyxie financière. « La désindustrialisation des années 1980 et 1990 a entamé une chute de la croissance et gonflé la dette publique », explique l’économiste M. Bouzidi.

Le marasme économique se poursuit pendant la décennie 1990-2000, où le pays a connu une crise sans précédent : terrorisme sanglant et meurtrier, isolement diplomatique lourd à l’échelle internationale, dysfonctionnement profond au niveau des institutions ainsi que des ressources financières très limitées, voire quasi nulles. Comment remettre le pays sur pied ? Incontestablement, la priorité était le rétablissement de la sécurité intérieure. Selon Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités en management stratégique, les années 1994-2000 étaient consacrées essentiellement à « la stabilisation politique après une décennie tragique ».

Les années 2000 à 2010 sont celles du rétablissement graduel de la sécurité et du retour progressif de la diplomatie algérienne sur la scène régionale et internationale. Au plan économique, profitant de l’augmentation du prix du pétrole, l’Algérie a commencé à se constituer des réserves de changes de plus en plus importantes. Selon M. Mebtoul, les années 2004-2009 devaient être consacrées « à la relance économique, notamment à travers une production et une exportation hors hydrocarbures ». Mais, malgré une assez forte croissance hors hydrocarbures de 5,3 %, même si cette dernière est tirée essentiellement par la dépense publique – notamment dans les domaines du BTP et de la construction –, le gouvernement n’a pas orienté sa politique économique sur la transformation structurelle profonde recommandée par les institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM), ainsi que par les experts économiques et financiers algériens et étrangers.

Peut-on dire pour autant que c’est un gâchis économique ? Une chose est sûre, le bilan économique algérien est mitigé. Les gouvernements successifs du président Abdelaziz Bouteflika ont lancé d’ambitieux programmes de construction des infrastructures de base durant les deux plans quinquennaux de 2005 et de 2009. Le secteur du logement, en crise depuis des décennies, a bénéficié d’un programme de construction d’un million de logements pour lequel le gouvernement a consacré une enveloppe budgétaire de 18 milliards de dollars. Même si les chantiers sont visibles dans les grandes agglomérations, une partie de la population algérienne vit encore dans des conditions des plus rudimentaires. Pour les cinq années à venir, une enveloppe de 60 milliards de dollars sera consacrée à la construction de 2,4 millions de logements. En dépit de cela, mécontentements et clientélisme mettent un frein à une distribution plus équitable en faveur des familles les plus défavorisées, empêchant ainsi une évolution positive des conditions de vie de millions d’Algériens.

Le secteur des transports a mis en route de nombreux projets visant la modernisation et la diversification des modes de transports : tramways, téléphériques, métros, réseau ferroviaire… Ce dernier, par exemple, qui a bénéficié d’un budget de 15 milliards de dollars, n’a pas été rénové et modernisé malgré la demande du ministère de tutelle.

Les usagers mettent en cause la mauvaise gestion des gares, leur état de délabrement et la détérioration continue des voies. Certes, certains programmes ont vu le jour, comme le métro d’Alger (après trente ans d’attente et de nombreuses rallonges budgétaires), les tramways ainsi que la modernisation de certaines lignes ferroviaires à 160 km/h ont permis de faciliter les déplacements quotidiens.

Le ministère des Travaux publics a bénéficié d’un budget colossal pour la construction des routes, des rocades, des viaducs ainsi que des ouvrages d’art sur tout le territoire national. L’autoroute Est/Ouest de 927 km, considérée comme le plus grand chantier de l’Algérie contemporaine, non encore achevée mais tachée de scandales de corruption et de détournements de fonds, a nécessité des rallonges budgétaires au fil de l’avancement des travaux. Estimée au départ à 7 milliards de dollars, elle a atteint 12 milliards. Situation qui intrigue les spécialistes qui considèrent que cette réalisation est des plus coûteuses au monde (8 millions de $ au km alors que le prix est de 6 millions équipements compris). La presse algérienne a d’ailleurs largement commenté les faits de corruption et de pots-de-vin dont font l’objet de hauts responsables du ministère de tutelle, dont le secrétaire général Mohamed Benchama, le directeur du cabinet du ministre Amar Ghoul ainsi qu’un colonel du Département du renseignement et de la sûreté de l’armée (DRS).

Le secteur des ressources en eau n’est pas en reste. Il y a dix ans, la population algérienne, y compris dans la capitale, était privée d’eau courante pendant des jours… La situation a bien évolué, notamment grâce à l’octroi de 25 milliards de dollars au département d’Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. En effet, 13 stations de dessalement d’eau de mer, des unités de traitement des eaux usées ainsi que la construction de grands barrages sont en cours de construction (dont quelques programmes déjà livrés). Malgré les avancées enregistrées dans ce secteur, de grandes négligences ont été constatées, après réalisation, dont la plus significative concerne le grand barrage de Ben Haroun, lequel menacerait, selon certains spécialistes, le secteur de la ville de l’est du pays Mila (problèmes techniques et risques de débordements).

Alors que le pays débloque d’énormes sommes pour la construction d’infrastructures de base dont il a grandement besoin, les imperfections, les négligences, les retards et les rallonges budgétaires remettent en question la crédibilité, la compétence et la rigueur de très hauts responsables politiques et économiques algériens.

Corruption et incompétence. « Nos gestionnaires sont corrompus en plus d’être incompétents. Tous les projets se font à l’aveuglette, rien n’est sérieusement étudié, ça traîne, et l’argent s’en va sans que rien ne soit réalisé, et cela dans presque tous les secteurs. Hormis le peuple, tout le monde semble trouver son compte, à tous les niveaux », affirme N. S, journaliste dans la presse écrite depuis une vingtaine d’années. De son côté, Hacène, salarié dans une entreprise d’assurance, nous dit : « Les Algériens sont très attentifs à la réalisation des infrastructures, mais comparativement aux sommes dépensées, de grands gâchis sont constatés et des imperfections sont dénoncées par la presse. Je sais que nous sommes en mesure de nous en sortir économiquement à condition que les pouvoirs publics et les citoyens se mettent réellement au travail et arrêtent de courir dernière le gain facile. »

En sortant de sa décennie noire, le pays a sollicité l’assistance des institutions de Britten Woods (BM et FMI) pour entamer des réformes structurelles lui permettant d’aller vers l’économie de marché. En 2005, un accord de coopération a été conclu avec l’Union européenne (UE), mais l’Algérie peine à avoir l’aval pour son entrée au sein de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Les experts reprochent à l’Algérie le manque de transparence dans sa politique économique. La loi sur les hydrocarbures, votée en 2006 et revue en 2009, est critiquée par de nombreux spécialistes du secteur. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Youssef Youssoufi, a clairement expliqué que cette loi ne favorise pas suffisamment les investissements souhaités par le groupe pétrolier Sonatrach.

Climat des affaires opaque. Il faut dire que malgré les appels des pouvoirs publics pour encourager l’investissement privé étranger, un climat des affaires opaque et contraignant freine l’émergence de partenariat gagnant et productif entre les opérateurs algériens et leurs partenaires étrangers. Selon la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), les Investissements directs étrangers ont baissé de 34%, principalement à cause de la règle d’actionnariat dite « 51/49 ».

Les experts expliquent que l’Algérie a retrouvé sa souveraineté financière en 2000. Les réformes engagées par les pouvoirs publics ont permis au pays de se désendetter et d’augmenter ses réserves de change (selon les prévisions du FMI, elles ont atteint 200 milliards de dollars en 2012 alors qu’elles étaient de 176 milliards en 2011). Ces dernières sont aujourd’hui placées en bonds de trésors et/ou auprès des banques. Aussi, faut-il le signaler, les banques algériennes connaissent une situation inédite de surliquidités. Les experts financiers appellent à une utilisation plus productive des réserves financières. Le professeur Mebtoul, dans une note publiée dans la presse, explique : « Dans les autres pays, les institutions financières se recapitalisent, les banques algériennes n’arrivent pas à transformer leur capital argent en capital productif. »

Pis encore, l’État dépense sans compter. Des sommes énormes sont consacrées à la relance et à l’achat de la paix sociale (augmentation des salaires, subventions étatiques élargies à d’autres produits de consommation de base ainsi qu’une explosion de la facture des importations) sans qu’il y ait une réduction de la dépendance à la commercialisation de l’or noir. En 2012, l’État algérien vit encore le syndrome hollandais et importe tout (y compris les produits alimentaires de base), alors qu’il devrait, grâce au Plan national de développement rural et agricole (PNDRA), auquel une enveloppe de 400 milliards de dinars a été attribuée entre 2000 et 2006, être en mesure d’assurer sa sécurité alimentaire.

La politique économique algérienne est critiquée par des experts économiques, car les objectifs de développement n’ont pas été atteints. Comme le confirme l’économiste Abdelhak Lamiri lors d’une intervention dans la presse : « Par rapport aux ressources utilisées et au potentiel dont dispose le pays, nous avons lamentablement échoué dans la construction d’un développement durable. »

L’absence de stratégie se caractérise aussi par la fébrilité et les hésitations dans l’instauration des réformes structurelles. Sinon, comment expliquer le blocage des réformes de secteurs clés comme la finance, l’audiovisuel et surtout, dans l’adoption des mesures qui favoriseraient le développement de l’investissement privé algérien et étranger. Le climat des affaires, freiné par des mesures protectionnistes est contesté par les opérateurs économiques. Alors que faire pour booster les investissements hors hydrocarbures ? Comment sortir le pays de son économie de rente ?

En 2012, l’Algérie, qui enregistre une croissance volatile, dépendante des recettes des hydrocarbures, est en phase de déclin industriel, de chute importante des investissements ainsi qu’une augmentation vertigineuse des importations (une facture de 46,45 milliards de dollars en 2010 contre 9 milliards en 2000). Pourtant, le pays dispose d’un parc industriel important datant des deux premières décennies de l’indépendance (ce dernier ne contribue qu’à hauteur de 6 % du PIB contre 12 % dans les années 1980). Même s’il est presque à l’arrêt et vieillissant, il demeure, néanmoins, à la portée des pouvoirs publics de le remettre sur les rails et de le redynamiser, d’autant que l’environnement macroéconomique est presque assaini, l’endettement quasi nul et qu’il bénéficie d’une assise financière plus que confortable. « L’industrie est un vecteur important pour réussir à s’intégrer à l’économie mondiale », explique à ce propos l’économiste algérien M. Benabdellah

L’entreprenariat algérien peine à décoller… La majorité des entreprises privées algériennes ne dépassent pas le stade de petites et moyennes entreprises (PME). 700 000 PME dont 95 % d’entreprises de moins de dix personnes et un chiffre d’affaires inférieur à 200 000 euros). On note également 15 PME pour 1 000 habitants, alors la moyenne dans les pays émergents est 50 à 60 PME pour 1 000 habitants. Pis encore, le seul groupe privé algérien qui réalise plus d’un milliard de dollars de chiffres d’affaires est le groupe Cévital dont le PDG, Isaad Rebrab, dénonce le blocage dont souffre l’entreprise algérienne privée dans son expansion et la diversification de ses activités. Existe-t-il une méfiance envers l’entreprise privée ?

Afin de débattre de la situation de l’économie et d’envisager des pistes permettant son essor, un symposium réunissant des experts, des cadres ainsi que chefs d’entreprises a été organisé récemment par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance. M. Réda Hamiani, le patron des patrons algériens, considère : « La rente pétrolière et la demande sociale nous mènent tout droit vers une impasse, si rien n’est fait d’ici à une vingtaine d’années pour diversifier l’économie. » De son côté, Zoubir Benhamouche, économiste et auteur de l’essai Algérie, l’impasse dresse un constat encore plus sévère : « L’économie algérienne est une économie rentière, son administration est bureaucratique, inefficace et corrompue…, les banques sont archaïques et le système d’éducation et de santé sont peu performants. »

« Diversifier les aides publiques ». Pour s’en sortir, cette même source évoque des pistes : « transformer le rôle économique de l’État, améliorer la qualité du système éducatif, couper le cordon de la rente pétrolière, diversifier la production et rationaliser les aides publiques ».

Hocine Malti, consultant pétrolier, ancien vice-président du groupe Sonatrach entre 1972 et 1975, et auteur du livre Histoire secrète du pétrole algérien, dans un entretien accordé au journal français Le Monde, a souligné : « Les membres du sérail ont accaparé la rente pétrolière et des pans entiers de l’économie, avec pour conséquence l’apparition puis l’extension de la corruption. Les luttes intestines auxquelles ils se sont livrés sont à l’origine de l’islamisme politique et de la guerre civile qui dure depuis vingt ans. »

La bureaucratie et la corruption gangrènent le développement socio-économique du pays. Les banques, par exemple, continuent de fonctionner comme des bureaux administratifs. « Lorsque la logique bureaucratique prévaut, la corruption n’est pas loin », explique l’économiste Abdelhak Lamiri au sujet des pratiques et des comportements néfastes évoluant au niveau des institutions en Algérie. Le mode de gouvernance est également ébranlé par des scandales de corruption et de détournements de fonds publics successifs. Tous les secteurs d’activités sont concernés par ces fléaux : les banques publiques ( BNA, CPA…), le groupe pétrolier public Sonatrach, l’Autoroute Est/Ouest, le secteur des ressources en eau…

Quelques sanctions ont été prononcées à l’encontre des personnes concernées, comme les principaux collaborateurs de Amar Ghoul pour le dossier de l’autoroute Est/Ouest, l’ex-PDG de Sonatrach Mohamed Meziane… Cela dit, en dépit, d’une politique de lutte contre la corruption annoncée par le président (comme la mise en œuvre de l’Office central de répression de la corruption dirigé par Abdelmalek Sayeh), la corruption prend une ampleur alarmante et entache la crédibilité des pouvoirs politiques et économiques du pays. Dans le classement annuel de Transparence International sur la perception de la corruption, l’Algérie occupait, en 2011, la 112e place sur 183 !

Le chômage des jeunes est le talon d’Achille qui déstabilise et remet en cause la crédibilité du pouvoir politique en place. La politique engagée dans ce sens n’a pas permis de le résorber, le taux officiel avoisine 10 % (alors que d’autres sources font état de 30 %). Dans un autre registre, malgré les efforts considérables consentis dans la construction d’un million et demi de logements, une grande partie de la population continue de vivre dans des conditions de pauvreté, écartée de la société et oubliée du pouvoir politique. « L’Algérie est un pays riche avec une population pauvre », résume Tarik Ghezali dans Un rêve algérien, chronique d’un changement attendu.

Selon les économistes, cette situation de mal-vie a favorisé le déploiement du commerce parallèle qui représente 40 % des activités commerciales et dont les pratiques sont désastreuses pour le pays : pas de TVA, pas de factures, travail au noir ainsi qu’absence totale de transparence dans les transactions commerciales. À ce sujet, Réda Hamiani explique que « l’informel est la solution algérienne pour lutter contre la bureaucratie ».

« À trop vouloir protéger les lobbies, les pouvoirs publics algériens risquent de plonger encore le pays dans l’instabilité pour plusieurs années. La situation de malaise, voire de rupture, entre le pouvoir – sous toutes ses formes – et une grande partie de la population, en particulier la jeunesse algérienne, engendre un risque d’implosion permanent », explique Zoubir Hamamouche.

Pour sortir de la crise, il recommande de « rendre la légitimité populaire aux institutions ». De son côté, le professeur Mebtoul déclare : « la réelle transition permettant à l’Algérie de se hisser au niveau des nations développées suppose un profond réaménagement des structures du pouvoir afin de concilier l’efficacité économique avec une profonde justice sociale ».

« L’assistanat est une maladie en Algérie, et touche tout le monde, du petit jeune sans emploi au grand responsable qui fournit peu d’efforts productifs contre un grand salaire et de grands privilèges », commente Hamid, professeur de français dans un lycée.

Selon le quotidien national El Watan, dans son édition du 16 juin 2012, 500 milliards de dollars ont été consacrées à la relance économique par les gouvernements successifs de Bouteflika depuis son élection. Une politique économique démunie de stratégie et de visibilité, qui a conduit à un échec collectif. Affaire à suivre…

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Les 11 Recommandations du FCE

De par le retard qu’accuse l’Algérie en termes d’implantation des banques et de développement des services bancaires, le FCE appelle à «stimuler le développement du réseau bancaire national». Au terme de la rencontre qu’il a organisée, lundi dernier à Alger, sur l’entreprise algérienne et sa relation avec le système financier et bancaire national, le Forum des  chefs d’entreprises (FCE) a rendu public un document de 11 recommandations qui devraient permettre d’améliorer le marché bancaire et financier national et, partant, l’environnement dans lequel l’entreprise algérienne évolue. Le FCE propose, à cet effet, d’oeuvrer pour «une implication plus grande du secteur privé national» en encourageant «l’ouverture du secteur bancaire à l’initiative du secteur privé national », et «l’entrée en Bourse des banques publiques actuelles».

Pour le financement de la PME,  le FCE suggère la création «d’institutions spécialisées» à même de compléter l’offre de financement disponible sur le marché. S’agissant de la Bourse d’Alger, le FCE appelle à «initier un flux d’émissions permettant d’atteindre la taille critique de capitalisation boursière», et ce, en lançant un plan de «privatisation par la Bourse de toutes les entreprises publiques éligibles immédiatement ou à terme», et «en exprimant le souhait de voir les banques et établissements financiers ouvrir leur capital en Bourse», notamment en levant les obstacles réglementaires à la cotation en Bourse des établissements financiers et en  encourageant les banques et filiales de banques étrangères à ouvrir leur capital à l’épargne algérienne. Le FCE souhaite, à ce propos, la levée «des contraintes qui bloquent ou retardent l’introduction en Bourse ou les émissions obligataires », tout en garantissant aux entreprises qui se préparent à l’introduction en Bourse «la confidentialité nécessaire dans ce genre d’opération». L’association patronale recommande également la mise en place «des incitatifs fiscaux et économiques vertueux et justes encourageant le développement de nos marchés financiers» et de permettre le développement «du capital investissement et de fonds d’investissement de capital- risque de droit algérien». De par le retard qu’accuse l’Algérie en termes d’implantation des banques et de développement des services bancaires, le FCE appelle à «stimuler le développement du réseau bancaire national» en procédant notamment, à la levée de «la contrainte de l’autorisation formelle préalable instaurée par la Banque d’Algérie à la mise en service de toute nouvelle agence» et remplacer cette autorisation par «un contrôle a posteriori ».

DÉPÉNALISER L’ACTE DE GESTION
Au chapitre pénal, le FCE estime qu’«en pénalisant la faute de gestion, toute forme d’initiative ou de prise de risque ne sera que limitée». Il y a lieu, selon lui, de dépénaliser l’acte de gestion en encourageant le retour «aux fondamentaux de la gouvernance l’entreprise, à savoir la pleine responsabilisation des organes sociaux des entreprises (assemblée générale, conseil d’administration, direction générale) sur l’ensemble des éléments de sa gestion économique et financière». Tout en proposant la mise en place d’un
instrument de marché «pour la couverture du risque de change dans les opérations de commerce extérieur, à l’importation ou à l’exportation», le Forum appelle enfin à la création d’une «association nationale des usagers de banque, au premier rang desquels les chefs d’entreprise, pour mieux organiser et professionnaliser le dialogue entre l’entreprise et la banque».

 

Source: El Watan

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L’approche globale de l’entreprise

La création d’une entreprise, à partir d’une idée u d’un projet, ainsi que son développement ne sont pas des processus linéaires, comme on pourrait le penser de prime abord, mais un processus itératif.
Le dirigeant doit donc s’astreindre à bien définir et analyser ce processus, pour acquérir une Vision globale du fonctionnement de son entreprise.
Souvent, de façon spontanée, on restreint l’analyse de ce processus à sa partie centrale qui est bien évidemment l’exploitation proprement dite de l’entreprise.
Mais cette phase opérationnelle d’exploitation, doit toujours être précédée en amont d’une phase de validation stratégique, et toujours suivie en aval d’une phase d’analyse des résultats. L’enchainement de ces phases « boucle » en permanence.

1. La Phase de validation stratégique :

Comme pour toute analyse stratégique, elle comporte :

– Une étude du marché (attentes des clients, concurrence…), une analyse des facteurs clés de succès ; pour aboutir au choix d’un positionnement stratégique.
– Un plan d’actions en découle, au niveau marketing, au niveau technique, au niveau juridique ; le tout donnant lieu à une synthèse financière : le Business Plan.

Cette phase d’analyse est valide pour valider le projet avant toute création d’entreprise, et ensuite pour valider toute nouvelle orientation ou modification dans le développement de l’entreprise.
Cette phase est de la responsabilité directe du gérant ou de la direction générale, en association avec les principaux cadres de l’entreprise.
Dans la pratique de la vie des PME on constate que si un intérêt faible ou nul est accordé à cette phase, l’entreprise est simplement « portée » par son marché, sans vision à moyen terme, et cela conduit dans la plupart des cas à une pérennité de l’entreprise faible avec, en corollaire, la perte pure et simple des capitaux engagés.

2. La phase opérationnelle d’exploitation

Cette phase opérationnelle représente la phase de mise en œuvre des décisions stratégiques élaborées dans la phase précédente. De façon synthétique et non exhaustive, elle regroupe les fonctions principales suivantes :

• Pour les entreprises de négoce
Marketing – commercial
Ventes – distribution
Ressources humaines
Financier
Juridique

• Pour les entreprises industrielles
Marketing – commercial
R&D – études
Production – distribution
Ressources humaines
Financier
Juridique

L’ensemble de ces fonctions s’articule autour de la Politique de qualité de l’entreprise, qui leur sert de « colonne vertébrale »
Bien évidemment la taille de l’entreprise, ces fonctions seront plus ou moins formellement et complètement représentées.
Néanmoins cette phase d’exploitation fait normalement l’objet d’un organigramme de fonctionnement.

3. La phase d’analyse des résultats

Cette phase est fondamentale dans le processus de développement de l’entreprise, car elle seule permet de mesurer les écarts entre « résultats obtenus » et « objectifs »
Bien souvent elle se limite à une analyse des seuls résultats financiers, même parfois limité au seul suivi de trésorerie.
Pourtant toutes les composantes de la valeur ajoutée de l’entreprise doivent être soumises à ce type d’analyse, en particulier :

• L’impact des actions commerciales, la comparaison avec la concurrence….
• L’efficacité industrielle, au sens large du terme, c.a.d. de toutes les actions contribuant à la production et/ ou la diffusion du produit fini,
• Les paramètres comptables et financiers, non seulement la rentabilité et les éléments du compte de résultat mais également la structure du bilan,
• Le résultat de toutes les décisions prises au plan contractuel et juridique.
Cette analyse permet de détecter deux types d’information :
• Des écarts, entre résultats attendus et résultats obtenus, dont les causes doivent être circonscrites et conduire à des plans d’actions à appliquer au niveau opérationnel,
• Des nouveautés ou des modifications de l’environnement, dont la maitrise implique une réflexion au plan stratégique.

Ces analyses doivent donc être effectuées à tous les niveaux de l’entreprise, et par essence avec des périodicités très variables, qu’il est pourtant très souhaitable de planifier.
Il faut ensuite transmettre les conclusions au niveau de décision compétent et apte à prendre les décisions, lesquelles devront ensuite être retransmises au niveau opérationnel apte à les mettre en œuvre.
Ces échanges font partie du cœur du système d’information de l’entreprise, dont on comprend dès lors le caractère stratégique.

 

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Plus de 100 micro-entreprises créées par des femmes à Tizi Ouzou

Quelque 107 micro entreprises ont été montées par la gent féminine à Tizi-Ouzou durant l’année 2012, soit un taux de 12% des 1.233 unités mises sur pied au titre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), a-ton appris jeudi du directeur de l’antenne locale de ce dispositif.
Avec ces nouvelles entités économiques, ce sont, au total, pas moins de 1334 micro-entreprises créées par les femmes dans la wilaya depuis la mise en oeuvre de ce dispositif et ce, sur un nombre global de 12.485 projets concrétisés, ayant généré environ 32.000 emplois pour un montant d’investissement de 31 milliards de dinars, a rappelé M. Lamouri Hocine.
«L’investissement féminin dans la wilaya ne cesse de s’accroître substantiellement durant ces dernières années, comparativement aux premières années du lancement du dispositif, où le nombre de porteuses de projets n’excédait pas une dizaine», a estimé M. Lamouri, qui a expliqué cette «percée» des femmes dans le monde de l’investissement par «le courage des pionnières qui ont osé braver des préjugés pour montrer la voie du succès à leurs semblables». La plupart de ces petites entreprises, dont 75 ont bénéficié de projets d’extension, ont été créées par de jeunes filles diplômées de l’université ou de la formation professionnelle, selon ce responsable qui voit en ce fait «un gage de pérennisation des activités de ces entreprises, en dépit d’un environnement qui n’est pas souvent favorable à la fructification de l’investissement». Confiné, au début, dans les créneaux conventionnels, tels que la coiffure et la couture, le domaine de l’investissement féminin a fini par s’étendre à plusieurs activités, en piétinant même sur la plate-bande des métiers considérés comme étant l’apanage exclusif de l’homme, tels que ceux du bâtiment et de l’agriculture, a relevé la même source, en soulignant le «rôle pédagogique» joué par la pépinière de micro-entreprises de l’antenne locale, dans la promotion de l’investissement féminin au niveau de la wilaya.
Pour illustrer le succès des micro entreprises initiées au titre de ce dispositif, M. Lamouri fait état d’un taux de 82% de remboursements des crédits bancaires par les promoteurs, alors qu’une partie des 18% restants «a bénéficié d’un échéancier de remboursement pour faire face à des difficultés passagères». Sur le nombre globale d’entreprises créées à ce jour, 106 ont déclaré la cessation d’activité et ont fait l’objet d’indemnisation par le Fonds de caution mutuelle de garanties risques/crédits- jeunes promoteurs, a-t-on signalé par ailleurs.

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La place et l’importance des ressources humaines dans la stratégie dans l’entreprise

La nouvelle logique organisationnelle : ou l’intégration de la ressource humaine dans la stratégie de l’entreprise

Au regard d’un contexte où les conditions de l’efficacité économique sont devenues plus prégnantes, où les conditions du progrès social sont devenues plus difficiles à mettre en œuvre (l’entreprise passant d’une culture de permanence à une culture de l’impermanence, les emplois et les qualifications connaissent des transformations, des émergences et des obsolescences importantes.

Pour répondre aux turbulences du contexte concurrentiel, l’entreprise se verra imposer la nécessité de l’anticipation et l’importance de la notion de développement de ses ressources humaines.

C’est le passage progressif de la notion de productivité à la notion de compétitivité qui va permettre de faire passer les ressources humaines du registre de l’organisation du travail au registre de la stratégie d’entreprise.

En effet, la conception statique de l’organisation (organigrammes, descriptions de postes, relations faibles entre fonctionnel et opérationnel…) va progressivement laisser place à une organisation dynamique, où la ressource humaine deviendra la ressource fondamentale du monde post industriel, générant par voie de conséquence, la reconnaissance du « repositionnement du capital humain ».

A ce niveau, la ressource humaine se devra d’être appréhendée comme ressource structurante dans la mesure où les mutations technologiques de plus en plus fréquentes, le retour sur investissement du « parc technologique » de plus en plus rapide, feront que le capital humain deviendra la base structurelle la plus stable sur laquelle reposera l’entreprise.
La vision classique par l’entreprise, de la fonction Personnel, se trouvera bouleversée et progressivement abandonnée en faveur de celle intégrant la Ressource humaine comme une « Ressource Organisationnelle » à même d’apporter à l’entreprise l’avantage concurrentiel décisif.
Il ne s’agit plus de diviser, de répartir ou de coordonner, mais de mobiliser, d’inciter et de responsabiliser un Système de Fonctionnement Humain plus large, plus efficace, plus optimal.

 

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Procédures administratives opérationnelles pour la création d’entreprise en Algérie

Les personnes à consulter avant de se lancer (côté administratif) L’avocat d’affaire : pour nous aider a decrire les lois interne et externe, par exemple la politique disciplinaire interpersonnel au sein de notre société, donc interne, et un exemple sur l’externe, définir la politique de commercialisation, les regles a respecter avec les clients, les délais, ou les accords entre partenaires… etc (le notaire peut le faire aussi)

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Faire une étude de marché

Faire une étude de marché

Pour se projeter dans le temps, il est nécessaire de décrypter le marché et la concurrence.

Sans marché, pas de clients et donc pas d’entreprise. L’étude de marché est un passage obligé pour votre projet de création d’entreprise, et ce quelqu’en soit l’ampleur. Faire une étude de marché c’est identifier l’information dont vous avez besoin, la trouver, l’analyser et l’utiliser. Quelques pistes et conseils pour faire une étude de marché efficace.
Etudier un marché, c’est tout d’abord comprendre l’environnement dans lequel vous allez créer votre entreprise, identifier vos concurrents. Une démarche qui n’est pas toujours prise au sérieux. Ne pensez pas que parce que votre produit est tout à fait nouveau, vous n’avez pas de concurrents. C’est une erreur, car il est rare aujourd’hui de créer un besoin nouveau. Ainsi, trop de personnes créent des entreprises sans étude de marché préalable.Un principe à retenir : si vous n’identifiez aucun concurrent qui fasse le même métier que vous, c’est que vous devez avoir des concurrents indirects, c’est-à-dire qui répondent aux mêmes besoins que votre offre, mais par des moyens différents. Dans ce cas, il faut être plus averti et imaginatif pour détecter cette concurrence. Pour citer un exemple concret, au petit déjeuner, le chocolat en poudre a pour concurrent des produits différents tels que le yaourt ou les céréales. Par ailleurs, il faut identifier les fournisseurs du marché et leurs habitudes, vos clients potentiels, ou encore la réglementation du secteur en question. Le document se veut d’abord être une étude théorique, qui est ensuite complétée par une étude de terrain pour vérification.
  • Etude de marché : quelles sont les questions à se poser ?
  • Que vais-je vendre et surtout à qui vais-je le vendre ?
  • Que vais-je vendre et surtout à qui vais-je le vendre ?
  •  Que vais-je vendre et surtout à qui vais-je le vendre ?
  • A quel besoin mon offre répond-elle ?
  • Comment vais-je vendre ce produit ou ce service ?
  • Quels sont mes concurrents directs et indirects ?
  • Mon marché est-il local, régional ou international ?
  • Quelles sont les caractéristiques du processus d’achat de mon produit ?
  • Où vais-je implanter mon entreprise ?

Mais récolter l’information n’est pas une mince affaire. Trouver une information fiable et à moindre coût reste un défi. Sur Internet par exemple, vous trouverez divers organismes mettant à votre disposition des chiffres et des analyses. L’accès à ces informations peut être payant, mais pas dans tous les cas.

Outre les données disponibles sur la toile, pour trouver une information particulière et sectorielle, consultez les syndicats professionnels, les observatoires économiques et les centres de documentation des chambres de commerce. Ces deux dernières sources sont davantage locales et en contact avec le terrain. Sachez quand même que leur richesse est inégale suivant les régions et dépend largement des moyens dont ils disposent.

Ne négligez pas non plus les sources d’informations qui sont à portée de mains, comme la presse ou même les sommaires d’études qui, par ailleurs, sont payantes. Et pour identifier vos concurrents, n’hésitez pas à consulter tout simplement les Pages Jaunes.

Propos recueillis auprès de Sylvie Fardin.

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