Le ministre des Finances, Laâziz Faid, affirme que «la transparence, la vigilance et la prévision sont au cœur de l’approche envers les risques budgétaires pour les identifier et les anticiper».
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a qualifié d’ «encourageants» les résultats de l’économie nationale sur la période 2022-2023, et exprimé son «optimisme» pour les perspectives pour 2024-2026. Selon lui, «ces avancées témoignent de la résilience de notre économie et de l’efficacité des politiques financières mises en œuvre».
Ce sont là les conclusions exprimées par le ministre des Finances à l’issue d’une réunion du Haut Comité d’évaluation et d’alerte des risques budgétaires (HCRB) qu’il a présidée dimanche dernier et à laquelle ont assisté des directeurs généraux du ministère ainsi que des représentants du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Ont pris part également à cette réunion, les directeurs généraux de la CNAS, de la CNR, ainsi que du P-dg du CCR et du représentant de la Banque d’Algérie, ajoute la même source.
Cette initiative, qui faut-il le rappeler, a été instaurée dans le cadre de la loi organique n°18-15 du 2 septembre 2018, vise à anticiper et évaluer les risques budgétaires potentiels impactant les finances publiques.
Selon le document définissant ses missions (l’arrêté du 8 juin 2021), le Haut Comité œuvre dans des domaines-clés, tels que les aspects macroéconomiques, la dette publique, le financement des systèmes de sécurité sociale, les participations de l’Etat dans diverses entités et les finances des collectivités locales.
Ainsi, des points stratégiques ont été abordés lors de cette réunion, notamment l’évolution de l’économie nationale sur la période 2022-2023, les perspectives pour 2024-2026, la trésorerie de l’Etat et la dette publique.
Selon l’APS, qui rapporte l’information, des examens approfondis ont été également consacrés à la soutenabilité de la dette publique, aux risques budgétaires liés aux entreprises et établissements publics, ainsi qu’à la situation financière des Caisses de sécurité sociale (CNAS, CNR) et des collectivités locales.
A ce sujet, le ministre a affirmé que «la transparence, la vigilance et la prévision sont au cœur de l’approche envers les risques budgétaires pour les identifier et les anticiper».
Il y a lieu de signaler que, créé en application du décret exécutif n°20-335 fixant les modalités de conception et d’élaboration du cadrage budgétaire à moyen terme, ainsi que par l’arrêté du 8 juin 2021 fixant ses missions et son organisation, ce comité a été installé fin mars 2023.
Il est surtout chargé de la mise en place d’une plate-forme d’échange de données avec les institutions de l’administration publique et d’une démarche de suivi de l’évolution des indicateurs de gestion des risques budgétaires. L’objectif étant d’améliorer la gestion des finances publiques et leur efficacité.
La question aujourd’hui est de savoir notamment si les dépenses publiques ont été effectuées comme espéré et si les objectifs sont atteints dans une proportion satisfaisante. Quid également du déficit budgétaire qui s’aggrave d’année en année.
Le niveau de la dette ? Enfin, il s’agit donc de préparer aussi les prochaines lois de finances sur la base d’un tableau de bord qui reflète la réalité et les risques encourus à court et à moyen terme. Dans la même veine, ladite réunion a abordé  également les risques budgétaires associés aux changements climatiques, reflétant ainsi l’engagement du Haut Comité envers une gestion financière globale et résiliente.
Selon le ministère, il s’agit là d’«une étape importante dans le suivi attentif des risques budgétaires, démontrant la volonté du Haut Comité à garantir la stabilité et la pérennité des finances publiques conformément aux orientations de la réforme budgétaire en cours». Faut-il enfin souligner ici que le risque budgétaire, au-delà des chiffres notés, doit surtout tenir compte du marché, imprévisible, de l’or noir et des forces spontanées qui l’animent comme souvent.