À la veille de la tenue du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui aura lieu du 29 février au 2 mars à Alger, le secteur énergétique algérien cours contre-la-montre pour réussir cet avènement énergétique qui intervient notamment dans un contexte international en ébullition.
La particularité de cet événement s’inscrit, comme le décrit, dans un entretien à l’APS, l’expert en énergie et chercheur principal à l’Oxford Institute for Energy Studies, Mostefa Ouki, dans un contexte particulier aussi bien sur les plans géopolitiques qu’énergétiques, à l’instar de la nouvelle politique européenne interventionniste dans la gestion des marchés du gaz, l’émergence des États-Unis comme le plus gros exportateur de GNL, ainsi que les mesures européennes de décarbonation.
Toutefois, l’Algérie, à travers ses nouvelles découvertes et le respect de ses engagements envers ses clients, essaie, selon plusieurs experts, de marquer par la tenue de ce 7e sommet du GECF, à adopter une nouvelle politique collective des prix du gaz dans le marché international, malgré son niveau de production n’étant pas majeur, parmi les autres pays exportateurs.
Lors de son passage au Forum du quotidien El Moudjihid, l’expert international en énergie et ancien ministre, Abdelmadjid Attar, a rappelé que l’Algérie “représente seulement 6,4 % de la production du GECF” et “produit actuellement 100 à 105 Mds M3 de gaz commercialisable”.
Attar affirme également que l’Algérie est “un acteur majeur en Afrique et dans le Bassin méditerranéen, en face d’un marché européen qui fait l’objet d’une convoitise et d’une forte compétition entre des producteurs importants, Moyen-Orient, USA…”.
L’invité d’El Moudjahid souligne dans le même contexte que si l’Algérie veut “maintenir sa position de leader dans la région et surtout faire face à la concurrence, l’Algérie doit engager de nouveaux investissements”. Il explique dans ce sens qu’il faut ” avoir une vision à long et à très long terme, car les stratégies développées en ce moment sont toutes centrées sur un facteur clé : la souveraineté énergétique, qu’elle soit assurée par des ressources fossiles, renouvelables, ou toutes autres qu’on ne connaît ou qu’on ne maîtrise pas encore aujourd’hui”.
Selon Abdelmadjid Attar, l’Algérie a toujours été un membre modérateur au sein de l’OPEP, elle peut l’être aussi au sein du GECF. “Son rôle historique au sein de l’OPEP, en matière de rapprochement des positions et de construction de consensus, devrait lui permettre, cette fois aussi, de faire aboutir des décisions qui pourraient être historiques au sein du GECF”.