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Sommet du GECF : “l’Algérie peut jouer le rôle de modérateur, comme le fait au sein de l’OPEP” (Attar)

À la veille de la tenue du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui aura lieu du 29 février au 2 mars à Alger, le secteur énergétique algérien cours contre-la-montre pour réussir cet avènement énergétique qui intervient notamment dans un contexte international en ébullition.
La particularité de cet événement s’inscrit, comme le décrit, dans un entretien à l’APS, l’expert en énergie et chercheur principal à l’Oxford Institute for Energy Studies, Mostefa Ouki, dans un contexte particulier aussi bien sur les plans géopolitiques qu’énergétiques, à l’instar de la nouvelle politique européenne interventionniste dans la gestion des marchés du gaz, l’émergence des États-Unis comme le plus gros exportateur de GNL, ainsi que les mesures européennes de décarbonation.
Toutefois, l’Algérie, à travers ses nouvelles découvertes et le respect de ses engagements envers ses clients, essaie, selon plusieurs experts, de marquer par la tenue de ce 7e sommet du GECF, à adopter une nouvelle politique collective des prix du gaz dans le marché international, malgré son niveau de production n’étant pas majeur, parmi les autres pays exportateurs.
Lors de son passage au Forum du quotidien El Moudjihid, l’expert international en énergie et ancien ministre, Abdelmadjid Attar, a rappelé que l’Algérie “représente seulement 6,4 % de la production du GECF” et “produit actuellement 100 à 105 Mds M3 de gaz commercialisable”.
Attar affirme également que l’Algérie est “un acteur majeur en Afrique et dans le Bassin méditerranéen, en face d’un marché européen qui fait l’objet d’une convoitise et d’une forte compétition entre des producteurs importants, Moyen-Orient, USA…”. 
L’invité d’El Moudjahid souligne dans le même contexte que si l’Algérie veut “maintenir sa position de leader dans la région et surtout faire face à la concurrence, l’Algérie doit engager de nouveaux investissements”. Il explique dans ce sens qu’il faut ” avoir une vision à long et à très long terme, car les stratégies développées en ce moment sont toutes centrées sur un facteur clé : la souveraineté énergétique, qu’elle soit assurée par des ressources fossiles, renouvelables, ou toutes autres qu’on ne connaît ou qu’on ne maîtrise pas encore aujourd’hui”.
Selon Abdelmadjid Attar, l’Algérie a toujours été un membre modérateur au sein de l’OPEP, elle peut l’être aussi au sein du GECF. “Son rôle historique au sein de l’OPEP, en matière de rapprochement des positions et de construction de consensus, devrait lui permettre, cette fois aussi, de faire aboutir des décisions qui pourraient être historiques au sein du GECF”. 

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Consommation d’énergie en Algérie : Le gaz naturel se taille la part du lion

Le niveau de consommation des ménages est encouragé par «la livraison des différents programmes de logements, d’où la nécessité de la mise en œuvre de la réglementation technique du bâtiment, notamment en matière d’isolation thermique pour assurer le confort à la fois en été et en hiver sans provoquer des consommations excessives d’énergie».
La part de la consommation de gaz naturel en Algérie représente 40% de la consommation globale d’énergie, contre 30% pour l’électricité, 22% pour les produits pétroliers et 5% pour le GPL.
La consommation nationale de gaz est tirée à hauteur de 66%, soit plus de 12,7 millions de tep (tonne équivalent pétrole), par les ménages, le secteur tertiaire (bâtiments administratifs, hôpitaux, hôtels et écoles) et par le secteur agricole.
«Cette quantité de gaz est utilisée pour le chauffage, la cuisson et le chauffage de l’eau sanitaire (chaudière et chauffe-bains)», a déclaré hier Mourad Issiakhem, directeur de l’efficacité énergétique au niveau du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe), en se référant à un bilan du ministère de l’Energie sur l’année 2022. Le secteur industriel représente pour sa part 33% de la consommation finale de gaz naturel, avec un volume estimé à «un peu plus de 6,4 millions de tep».
Le même responsable a indiqué que le niveau de consommation des ménages est encouragé par «la livraison des différents programmes de logements, d’où la nécessité de la mise en œuvre de la réglementation technique du bâtiment, notamment en matière d’isolation thermique, pour assurer le confort à la fois en été et en hiver sans provoquer de consommations excessives d’énergie».
Le volume global de la consommation de gaz naturel a atteint un niveau de 51,7 millions de tep en 2022. Cette quantité englobe la consommation directe, les besoins d’électricité et le GPL, ce qui représente 54% de la production primaire de gaz naturel, qui avait atteint en 2022 95,8 millions de tep.
La consommation de GNL, qui a affiché une hausse de 5% durant cette année par rapport à 2021, est partagée entre une consommation directe de 27,56 millions de tep (53,31%), une consommation dédiée à la production d’électricité dépassant 21,63 millions de tep (41,84%), et une consommation dédiée à la production de GPL extrait aux champs à hauteur de 2,51 millions de tep (4,85%).
M. Issiakhem appelle, selon l’APS qui a rapporté l’information, à une rationalisation de la consommation de GNL, qui est une ressource très prisée sur le marché mondial. «Cette ressource est appelée à être de plus en plus sollicitée afin d’accompagner la croissance économique du pays et répondre aux besoins du secteur industriel en expansion, et à l’augmentation du nombre de la population et du parc immobilier, en sus de l’arrivée sur le marché de plus en plus de véhicules convertis au GPL/c», affirme Mourad Issiakhem.
Ce dernier plaide pour l’adoption de comportements en faveur de la rationalisation de la consommation d’énergie, en évitant le gaspillage de cette ressource subventionnée par l’Etat. En matière d’efficacité énergétique, le même responsable préconise, entre autres solutions, l’introduction des énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment, à travers notamment l’installation de chauffe-eau solaires et de systèmes de toitures solaires photovoltaïques pour la production de l’électricité.
Ceci en veillant au contrôle des équipements électroniques dans le volet consommation d’énergie, grâce notamment à un étiquetage approprié.  Dans le domaine de l’industrie, le système de CO – ou tri-génération pourrait être envisagé pour la production de l’électricité et de la chaleur à partir d’une source primaire, comme le gaz ou le biogaz.
Pour rappel, 76,3% de la consommation finale d’énergie en Algérie est dédiée aux ménages et tertiaires (47,5%) et secteur des transports (28,8%). Le secteur de l’industrie consommait 23,7% de l’énergie disponible en 2022, indique le même responsable.
 

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Mostefa Ouki évoque les défis posés aux pays du GECF : «L’Algérie a besoin d’augmenter les volumes de GNL à l’exportation»

Interrogé par l’APS sur le rôle de l’Algérie sur la scène internationale en tant que fournisseur d’énergie, l’expert en énergie et chercheur principal à l’Oxford Institute for Energy Studies Mostefa Ouki a estimé que le pays aura «besoin d’augmenter les volumes de gaz naturel disponibles à l’exportation tout en continuant à satisfaire la demande nationale».
L’expert a souligné que l’Algérie «peut continuer à jouer un rôle prépondérant dans l’approvisionnement de l’Europe en gaz naturel compte tenu de ses avantages, dont sa proximité géographique des marchés européens consommateurs et l’existence de gazoducs transfrontaliers liant l’Algérie à l’Europe», ce qui nécessite, dit-il «un accroissement des investissements en amont, une maîtrise de la croissance rapide de la demande nationale de gaz et une réduction de l’empreinte carbone de la chaîne de valeur de l’industrie gazière».
S’exprimant au sujet de la tenue du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz à Alger, l’expert a noté le rôle du GECF dans la promotion du gaz naturel comme ressource de transition.
Tout en soulignant que les pays exportateurs sont devant des défis complexes pour que le rôle du gaz ne soit pas remis en cause, Mostefa Ouki indique que le «GECF est naturellement bien placé pour promouvoir le développement durable du gaz naturel en tant que carburant de transition… et le cadre de coopération qu’offre le GECF pourrait aussi faciliter le partage d’expériences et de meilleures pratiques concernant les projets de réduction des empreintes carbone déjà initiés par certains pays membres du Forum».
Relevant l’importance du Sommet d’Alger pour l’Algérie et pour les autres pays exportateurs de gaz, M. Ouki considère que «les pays exportateurs de gaz doivent se préparer à relever des défis complexes pour que le rôle du gaz naturel ne soit pas remis en cause», même si «la déclaration finale de la COP28 reconnaît indirectement le rôle du gaz naturel dans la transition énergétique».
La tenue du Sommet et ses réunions connexes coïncide pratiquement avec le 60e anniversaire de l’arrivée, en 1964 à Canvey-Island, au Royaume-Uni, de la première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) algérien, un événement historique puisqu’il marquait le lancement du commerce international de GNL, rappelle cet expert.
La rencontre intervient aussi dans un contexte particulier aussi bien sur les plans géopolitiques qu’énergétiques, souligne M. Ouki, citant en ce sens la crise en Ukraine, la nouvelle politique européenne interventionniste dans la gestion des marchés du gaz, l’émergence des Etats-Unis comme le plus gros exportateur de GNL, ainsi que les mesures européennes de décarbonation.
Le chercheur affirme que le gaz naturel «continuera à jouer un rôle important dans le mix énergétique de plusieurs pays, surtout dans des régions comme l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie», notant néanmoins que l’exploration/production, le traitement, le transport et la commercialisation du gaz naturel «devront être en adéquation avec les conditions de durabilité et de réduction d’empreinte carbone». «La transition énergétique prendra du temps et se manifestera sous différentes formes et horizons dans différentes régions du monde», a-t-il estimé.
 

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Pétrole : Le brut peu impacté par la géopolitique

Les facteurs géopolitiques mondiaux qui se sont amplifiés depuis des mois ont peu impacté les prix du pétrole, dont la courbe n’a pas atteint les valeurs à trois chiffres qu’auraient pu laisser prédire les conflits en cours dans des régions productrices de pétrole, et les fortes perturbations de transport en mer Rouge.
Cela signifie-t-il que la prime de risque géopolitique n’a plus d’impact sur le marché ? En tout cas, depuis la hausse vertigineuse des prix suite au déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022, le baril ayant atteint alors près de 140 dollars, la courbe du prix du pétrole semble de moins en moins réactive face aux tensions géopolitiques.
Après avoir terminé l’année 2023 sous les 78 dollars le baril pour le Brent, les prix du pétrole sont remontés depuis quelques semaines mais se négociant à peine autour de 82 dollars pour le Brent et 76 dollars pour le WTI américain. Les deux références sont de plus très instables, et peu d’indices permettent de prédire qu’elles pourraient accéder à des valeurs se rapprochant des 100 dollars.
Les prix du Brent se sont ainsi difficilement maintenus au-dessus de 80 dollars le baril en février, malgré des signes indiquant un resserrement du marché physique suite aux réductions de production de l’OPEP+ et la déviation des cargaisons de brut et de gaz, loin de la mer Rouge et du canal de Suez en raison des attaques des Houthis du Yémen, qui continuent leur action de protestation contre l’invasion israélienne à Ghaza, malgré la riposte armée américaine.
Les attaques des Houthis ont occasionné une augmentation sensible des tarifs de fret et les délais d’expédition, sans que cela n’affecte les prix du pétrole et du gaz. Le réacheminement des cargaisons de brut autour du cap de Bonne-Espérance s’est accéléré ce mois-ci, le volume des détournements atteignant un nouveau sommet de 1,6 million de barils par jour (b/j) au cours de la première semaine de février, selon des analystes.
Les contrats à terme sur le brut Brent se négociaient hier en cours de journée à 82 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate (WTI) américain s’affichaient autour des 77 dollars le baril. Les deux indices de référence pétroliers se sont établis en hausse de plus de 1% lundi, après des baisses de 2 à 3% au cours de la semaine précédente.
Par ailleurs, les prix de l’or noir ont peu bénéficié cette semaine des indications d’une amélioration de la demande en Chine, le plus grand consommateur de brut au monde, et de l’interdiction de six mois sur les exportations d’essence annoncées hier par les autorités russes, à compter du 1er mars, pour compenser la hausse de la demande et permettre la maintenance planifiée des raffineries.

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Introduction du CPA en Bourse : Le délai de souscription prolongé jusqu’au 14 mars

Le délai de souscription au capital du Crédit populaire d’Algérie (CPA) dans le cadre de son introduction en Bourse, initialement fixé au 28 février en cours, a été prolongé jusqu’au 14 mars prochain, a indiqué, hier à Alger, le directeur général de la banque, Ali Kadri.
 S’exprimant en marge de la cérémonie de signature d’une convention-cadre avec le groupe Hôtellerie, Tourisme et Thermalisme (HTT), M. Kadri a affirmé que la première phase de l’ouverture du capital de la banque publique s’étalera jusqu’au 14 mars prochain, soit une prolongation de 15 jours, suite à l’accord favorable de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de la Bourse (Cosob). 
«Compte tenu de l’engouement constaté chez les investisseurs et les ménages, nous avons introduit une demande auprès de la Cosob pour une prolongation de 15 jours de l’opération», a-t-il déclaré. L’opération de l’ouverture du capital du CPA a pris effet le 30 janvier dernier, avec la mise en vente de 22 millions d’actions, dans une première phase, au prix de 2300 DA par action. 
La Cosob avait précisé, dans un communiqué, que dans le cadre de cette première phase de l’ouverture du capital de la banque, le CPA procédera à une offre publique de vente (OPV) de 22 millions d’actions, susceptible d’être augmentée au maximum à 60 millions d’actions (la limite des 30% du capital social) au cas où les demandes de souscription dépasseraient le nombre d’actions mises en vente initialement. 
Les intermédiaires en opération de Bourse (IOB) chargés de la vente sont les banques CPA, BADR, BDL, BEA, BNA, CNEP-Banque et Société Générale Algérie. Cette OPV concerne les personnes physiques de nationalité algérienne résidentes, les personnes physiques salariées du CPA, les investisseurs institutionnels ainsi que les personnes morales de droit algérien. 

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Le P-DG de l’Algérienne des viandes rouges ALVIAR, limogé

Le ministère de l’Agriculture a mis fin, dimanche, aux fonctions du premier responsable de l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR), Lamine Derradji.
Selon le communiqué du ministère, la décision du limogeage du P-DG de l’ALVIA, est intervenue en raison du non-respect des obligations liées à l’approvisionnement du marché national en viande rouge.
L’Algérienne des viandes rouges avait signé des conventions avec plusieurs opérateurs pour la distribution de viande rouge importée à un prix plafonné de 1200 DA/kg dans le but de pallier le prix exorbitant que connait ce produit sur le marché.
En plus de respecter ce prix plafonné, ces opérateurs doivent se conformer à un cahier des charges qui spécifie les conditions relatives à la vente de viande rouge importée pendant le mois sacré, notamment le transport et la chaîne de froid. 
Ces conventions devaient permettre d’élargir le nombre de points de vente de viande rouge importée à plus de 1100 tonnes, répartis dans tout le pays, alors que plusieurs localités n’ont, à ce jour, pas vu la disponibilité de cette viande à ce prix.

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Faid lors d’une réunion avec les responsables des établissements publics : «Il faut repenser la gouvernance des banques»

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a souligné l’importance de réviser le mode de gouvernance actuel, «caractérisé par le bicéphalisme de gestion», et la nécessité de procéder à des changements et à des ajustements méthodologiques. Une évaluation serait en cours et on attend ses conclusions.
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a mis en avant, hier, la très névralgique question du mode de gouvernance des banques publiques. A peine trois ans après la restructuration opérée à la tête de six banques publiques par le ministère des Finances, en séparant les fonctions du président du conseil d’administration et du directeur général, ce changement, présenté alors pourtant comme la solution majeure aux problèmes de gouvernance, semble a priori n’avoir pas tenu toutes ses promesses.
C’est le ministre lui-même qui l’a laissé entendre au cours d’une réunion de coordination avec les principaux responsables des banques publiques. Le communiqué rendu public hier à l’issue de la rencontre indique à cet effet : «Concernant le mode de gouvernance des banques publiques, les discussions ont gravité autour d’un point majeur, mettant en lumière la nécessité de repenser la gouvernance des banques publiques, conformément aux résultats de l’opération d’évaluation entreprise dans ce sens.»
Et c’est ainsi que le ministre soulignera à ce sujet, selon la même source, l’importance de réviser le mode de gouvernance actuel, «caractérisé par le bicéphalisme de gestion», et la nécessité de procéder à des changements et des ajustements méthodologiques. Une évaluation serait en cours et on attend ses conclusions.
Lors de la réunion suscitée, un volet important a été examiné, relatif aux bilans de performances des principales banques publiques, notamment la BADR, la BDL, la CNEP-Banque, le CPA, ainsi que de la Banque nationale de l’habitat (BNH), qui ont présenté leurs résultats et les perspectives de leur évolution.
Cette séance aurait permis, ajoute la même source, d’évaluer la santé financière de ces institutions, leurs performances et de discuter des défis spécifiques rencontrés et d’explorer des opportunités pour renforcer leur contribution au financement du développement économique du pays.
La question se pose aujourd’hui si le gouvernement est prêt à remettre en cause cette réforme, perçue à son lancement aussi bien par l’Exécutif lui-même que par de nombreux experts de la place comme un élément important de la réforme bancaire afin d’atteindre les objectifs de l’amélioration de la gouvernance, en minimisant le risque de corruption et favorisant davantage de transparence.
Avant cette restructuration, qui a favorisé la dichotomie à la tête des banques, la responsabilité était exercée par le président-directeur général (PDG).  Par ailleurs, ladite rencontre a permis d’examiner le bilan de 2023 de la Commission d’observation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob).
Une attention particulière a été accordée à la mise à jour du cadre réglementaire, notamment la révision du règlement concernant les conditions d’inscription des agents habilités à négocier des valeurs immobilières.
«Cette réforme s’inscrit dans une démarche de modernisation de l’activité boursière, soulignant l’engagement envers l’adaptation aux évolutions du marché financier et la promotion de pratiques réglementaires innovantes», selon la même source.  

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Industrie métallurgique et sidérurgique : Les entreprises publiques sortent la tête de l’eau

Depuis la désignation du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, à la tête du secteur, par le président Tebboune, la sidérurgie nationale a connu une progression notable tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
En effet, plusieurs entreprises relevant du portefeuille du groupe des industries métallurgiques et sidérurgiques Imetal, autrefois en proie à des difficultés organisationnelles et productives, améliorent, désormais, leurs résultats de façon constante, chacune dans son domaine respectif. Le dénominateur commun à ces succès : une gestion dynamique assurée par de jeunes cadres à la compétence avérée.
Il en est ainsi de Sider El Hadjar qui, d’un long arrêt de son haut-fourneau n°2, la plus importante unité du complexe, enregistre actuellement un pic de production qui, à la fin du mois de février, confirmera un record. Son PDG, Abdelkrim Boulaioun, un jeune cadre, la cinquantaine entamée, a joué un rôle essentiel dans cette réussite. L’entreprise économique publique (EPE) Alfapipe est aussi un exemple édifiant.
Récemment, son directeur général a été démis de ses fonctions. Il a été remplacé par un jeune ingénieur Hassen Lahiouel, issu de la même boîte et qui a été installé récemment à la tête de cette filiale du groupe Imetal.
Intervenant au lendemain de la visite de travail du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique au complexe Sider El Hadjar, cette décision était motivée, officiellement, par les faibles résultats enregistrés par l’unité Alfapipe de Annaba.
Spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de pipes à l’échelle nationale, dont les tubes en acier soudés destinés au transport des hydrocarbures (gaz et pétrole) ainsi qu’au transfert de l’eau des barrages, Alfapipe est, actuellement, hors danger.
Les inquiétudes de ses 750 travailleurs sont, désormais, dissipées suite à un plan de charge conséquent qui a été confié au nouveau jeune directeur général. Il s’agit, entre autres, de la fabrication des conduites de la station de dessalement de Draouche (El Tarf) qui alimentera quatre wilayas de l’Est. Chargée des grands projets, l’entreprise Batimetal, leader dans son secteur, est gérée par un jeune cadre, animé d’une expertise certifiée. Composée de huit unités l’Entreprise nationale de charpente et de chaudronnerie (ENCC) est également administrée par un jeune cadre affirmé. Cependant, le groupe Imetal parraine toutes ces entreprises navigue à vue depuis près d’une année.
A force d’être géré par des retraités dont l’ambition est limitée, il risque aujourd’hui de ne plus pouvoir suivre la cadence des réformes engagées par l’infatigable ministre de l’Industrie, M. Aoun. «Pour maintenir cette ascension industrielle soutenue par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, il est impératif que le prochain dirigeant d’Imetal soit un cadre soigneusement sélectionné, alliant jeunesse et expertise.
Les retraités, le cas échéant, pourraient être sollicités pour des missions moins contraignantes, sachant que dans leur vie active, ils avaient marqué leur passage par des échecs successifs.
L’expérience malheureuse de Sider El Hadjar en est le parfait exemple», soulignent plusieurs économistes. Et de conclure : «De même, le ministre de l’Industrie doit être intransigeant tant sur la fraîcheur que sur l’expertise du futur dirigeant d’Imetal, afin de garantir le succès continu de cette évolution industrielle.»  

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OMC : Appel à réformer le système commercial international

La treizième Conférence ministérielle (CM13) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est ouverte hier à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) pour se poursuivre jusqu’au 29 février.
La réunion se penche sur le fonctionnement du système commercial multilatéral, dont la réforme est l’une des priorités de l’OMC. Ce qui a été souligné hier à l’ouverture de la réunion, même si aucune avancée majeure n’est attendue en raison des divergences entre les principaux pays membres de l’Organisation sur cette question.
Face à un multilatéralisme «attaqué de toutes parts», la directrice générale de l’OMC, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, a appelé la communauté internationale à une plus grande «coopération» et à «réformer le système commercial international». «L’incertitude et l’instabilité sont omniprésentes», a-t-elle déclaré à l’ouverture de la conférence.
Et de réitérer sa mise en garde contre une «fragmentation» du commerce international, menacé par les tensions géopolitiques. La représentante de l’Organisation, citée par l’AFP, s’attend d’ailleurs à un abaissement des prévisions de l’OMC pour le commerce mondial de marchandises.
Initialement, l’OMC s’attendait à un rebond à 3,3%. Ouvrant la conférence, le ministre d’Etat émirati au Commerce extérieur, Thani Al Zeyoudi, a de son côté émis le vœu que la réunion soit «une rampe de lancement (…) pour la réforme de l’OMC».
L’OMC «doit rétablir un système de règlement des différends pleinement opérationnel et qui fonctionne bien afin de préserver le droit des membres à défendre leurs propres intérêts», a lancé par ailleurs le ministre du Commerce chinois, Wang Wentao, dans son message vidéo.
Cette rencontre ministérielle est en effet vue comme la dernière possibilité pour faire avancer les discussions sur la réforme avant une possible nouvelle élection de Donald Trump qui, durant son premier mandat, avait, pour rappel, lancé une guerre commerciale avec la Chine, bloqué la capacité de l’Organisation à trancher les litiges commerciaux. Il avait même menacé de la quitter.
En somme, les pays espèrent qu’Abou Dhabi puisse élaborer une feuille de route pour la réforme. Un réforme dont la volonté est née il y a deux ans pour ce qui notamment des accords sur la pêche et des brevets des vaccins anti-Covid.
Les 164 membres de l’OMC avaient décidé d’entamer des discussions pour réformer l’Organisation, afin d’améliorer son efficacité et remettre en état de marche, avant la fin 2024, son système de règlement des conflits commerciaux. Justement, la directrice de l’OMC a appelé les pays à reproduire ce «miracle» malgré les nombreux «vents contraires» économiques et politiques.
Des «vents» qui touchent notamment le volet agricole. En effet, la mise à jour des règles régissant le commerce mondial des produits alimentaires et agricoles est une priorité absolue pour les membres de l’OMC dans le cadre des négociations dont le début remonte à l’an 2000.
Les conférences ministérielles de 2015 et de 2013 ont donné de premiers résultats et la conférence la plus récente, en 2022, a abouti à une déclaration sur la sécurité alimentaire et à une décision sur l’aide alimentaire humanitaire dans le cadre d’un ensemble de résultats convenu par les membres.
Cependant, les négociateurs n’ont pas encore trouvé d’accord sur plusieurs questions non résolues relatives au programme de réforme, comme c’est le cas pour d’autres sujets majeurs. 

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Kamel Moula, hier, à l’ouverture du bureau régional du CREA à Tizi Ouzou : «Nous allons accompagner les véritables opérateurs économiques»

Evoquant les problèmes auxquels font face les entreprises de la wilaya, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a déclaré, à l’occasion de l’ouverture du bureau régional du CREA à Tizi Ouzou, que «les opérateurs économiques ont beaucoup de soucis». «Pourtant, il y a un grand potentiel d’investisseurs mais il n’est pas pris en charge dans cette wilaya. Ce potentiel a besoin d’accompagnement.
 C’est pour cela que nous avons ouvert un bureau régional qui servira de trait d’union avec les opérateurs économiques afin de connaître leurs préoccupations. Celles-ci seront exposées aux responsables concernés au niveau local et national. L’objectif est de trouver des solutions aux blocages qui freinent l’investissement. Nous nous engageons pour un intérêt collectif dont l’objectif essentiel est de créer de la richesse et surtout de l’emploi», a-t-il ajouté. L’épineux problème du foncier industriel qui sera, a-t-il dit, résolu avec la mise en service de la plateforme numérique dédiée au processus d’octroi. 
«Pour ce qui est du foncier industriel, la numérisation mènera à la transparence dans la gestion de ce domaine car, par le passé, il y a eu beaucoup de passe-droits dans l’attribution des terrains d’investissement. Aujourd’hui, dans la nouvelle Algérie, la priorité  de ce foncier est réservée à l’industrie. Des terrains seront débloqués pour les vrais investisseurs. 
L’acquisition du foncier industriel se fera désormais conformément à la réglementation en vigueur. Il y a ceux qui ont pris des terrains pour l’investissement mais ils ne les ont même pas exploités, parfois ils les ont même détournés de leur vocation», a-t-il martelé. 
Et d’ajouter : «Nous venons avec des propositions, mais aussi avec des solutions. Nous allons accompagner les véritables opérateurs économiques pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Les pouvoirs publics ont la volonté de redémarrer la roue du développement sur de bonnes bases dans la willaya de Tizi Ouzou, qui n’a pas réalisé les objectifs escomptés.» 
Pour sa part, le délégué régional du CREA, Mhenna Amari, a émis le souhait de voir le Comité représenter dans la commission de wilaya chargée de la levée des contraintes sur les projets d’investissement. «La wilaya de Tizi Ouzou a beaucoup de possibilités d’investissement pour peu, a-t-il souhaité, que les investisseurs soient bien accompagnés. 
Le foncier doit être attribué avec des critères fiables.» Par ailleurs, notons que la cérémonie d’ouverture du bureau régional du CREA s’est déroulée en présence des investisseurs de la wilaya de Tizi Ouzou. Meziane Medjkouh, ancien président de la Chambre et d’industrie du Djurdjura, a rappelé, pour sa part, que les entreprises ont beaucoup de problèmes. Il cite, entre autres, des contraintes liées aux lenteurs administratives. 
Rachid Salah qui travaille dans le recyclage des déchets et membre du CREA, a déclaré que la levée des contraintes permettra à l’investissement de booster une véritable relance économique dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cherif Lasouaoui, propriétaire d’une entreprise de fabrication de matière première pour le PVC, nous a fait part de ses déboires avec un terrain qui lui a été attribué afin de faire l’extension de son activité. «Il y a un terrain non viabilisé et litigieux qui m’a été attribué pour faire l’extension de mon activité. J’ai fait des investissements dans ce terrain mais, je suis bloqué», a-t-il expliqué. 
Enfin, le wali, Djilali Doumi, a estimé que le CREA est un partenaire d’intérêt pour la wilaya de Tizi Ouzou afin de créer une dynamique pour le développement local. «Je souhaite la réussite à cette dynamique. Je suis très optimiste pour les résultats de la commission de la levée des contraintes qui travaille pour rendre espoir aux investisseurs qui butent sur des problèmes», a-t-il affirmé. 

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