Parmi les nouveautés instituées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au profit des chômeurs reste incontestablement cette mesure d’institution d’une allocation chômage au profit des sans emploi.  Ainsi, dès le  1er janvier 2022, l’allocation chômage entrera en application et  les règles pour en bénéficier devraient s’appliquer sur les jeunes demandeurs d’emploi, déjà inscrits à la plateforme de l’ANEM.

Pour ce faire, tout un arsenal juridique est mis en place pour la vérification de l a véracité de l’état de chômeur du demandeur. Il sera évidement tenu compte de l’adhésion du demandeur à l’ANEM pour une période de six mois ou plus, a précisé Benzaim sur sa page Facebook.

À partir de ce 1er janvier, cette allocation sera versée chaque mois, pour une période de six mois renouvelable une seule fois uniquement.

Pour la dignité du chômeur, cette allocation chômage   trouve enfin un soubassement juridique dans l’avant-projet de loi de finances 2022. Selon des sources très au fait de ce dossier,  un allocataire répondant aux conditions d’éligibilités, touchera un salaire de 14 000 dinars/mois, s’il habite dans le Sud, 12 000 dinars pour les résidents de l’Est et de 10 000 dinars pour les wilayas du Centre et de l’Ouest.

Comme arsenal de contrôle, le même texte indique que la présence de l’allocataire est obligatoire tous les deux mois pour s’assurer que son statut de chômeur n’a pas changé. Au cas ou la non-présentation devant l’Anem  il perdra automatiquement son allocation.

Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, fin du mois dernier, l’entrée en vigueur, dans les deux prochains mois, de l’allocation chômage sous forme de ” présalaire”, et son introduction dans la Loi de finances 2022 pour préserver la dignité des jeunes chômeurs.

Sur le plan de l’impact de cette manne financière sous forme d’allocation chômage sur le budget de l’Etat, les mêmes sources affirment en effet que si cette allocation chômage était destinée à améliorer le pouvoir d’achat des personnes au chômage, leur permettant de «vivre décemment», elle ne sera néanmoins pas sans conséquence sur le budget de l’Etat, dont le budget de fonctionnement au titre du prochain exercice devrait grimper d’environ 1 000 milliards de dinars.

D’autant qu’elle concerne les primo-demandeurs d’emploi, dont le nombre est de 1,450 million, selon les dernières données publiées par l’Office national des statistiques (ONS).

Pour sa part, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane , a indiqué que  cette mesure exprime la volonté de l’Etat à soutenir et accompagner la frange des chômeurs primo-demandeurs d’emploi sans revenu, en leur assurant le minimum d’une vie décente à travers un revenu susceptible de subvenir à leurs besoins de base, durant la phase de recherche d’un emploi. De leur part, les sénateurs et les députés de l’APN ont salué lors des débats autour de la LF 2022 cette mesure, estimant qu’elle «conforte le caractère social de l’Etat», a-t-il fait savoir à l’issue du vote par les deux chambres du Parlement du projet de loi de Finances 2022. Texte voté à l’unanimité, rappelons-le.

Rappelons que jeudi dernier, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a apposé sa signature sur le texte portant Loi de finances 2022 au siège de la présidence de la République, en présence de hauts responsables de l’Etat et les membres du gouvernement, et qui a été publiée par la suite au dernier Journal officiel (n° 100).

La Loi des Finances 2022 a été adoptée par les deux chambres du Parlement (Assemblée populaire nationale et Conseil de la nation) en novembre dernier.

La LF 2022 table sur des exportations d’hydrocarbures à 27,9 milliards de dollars et des importations à 31,8 milliards de dollars.

Sur le plan budgétaire, la loi prévoit des recettes de 5.683,22 milliards DA et des dépenses budgétaires de 9.858,4 milliards DA.

Elle prévoit, notamment, plusieurs mesures de soutien à l’investissement dans plusieurs secteurs, une refonte totale du barème de l’impôt sur le revenu global (IRG) qui induira une baisse de cet impôt, et la création d’un dispositif national de compensation au profit des ménages nécessiteux, lequel se substituera au système des subventions généralisées.

F.Z.