La coopération entre les pays africains dans le domaine de l’énergie se cherche des moyens et des mécanismes de développement pour sortir de la dépendance vis-à-vis des acteurs activant en dehors de l’Afrique. 
en deçà des attentes des pays du continent, les échanges dans de secteur stratégique, où les innovations s’enchaînent et où le recours aux nouvelles technologies est de plus en plus important, sont en phase de connaître un nouvel élan. 
Des engagements sont déjà affichés dans ce cadre. La quatrième réunion des sociétés nationales des hydrocarbures des pays membres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), ouverte hier à Alger, a permis aux participants de débattre autour de cette question et de discuter des moyens d’intensifier la collaboration intra-africaine dans l’énergie. 
Ce que le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a mis en exergue, affichant la volonté du groupe à développer la collaboration avec les sociétés africaines des hydrocarbures pour trouver des opportunités d’investissement dans le secteur. Et ce, à travers des capacités et des financements issus des pays du continent.«Il est temps pour nous de trouver au sein de notre Afrique l’expertise, la technologie, le financement et les marchés pour répondre à nos besoins», a déclaré le PDG de Sonatrach lors d’un point de presse en marge de la rencontre. 
Car, jusque-là, les pays africains comptaient beaucoup plus sur l’apport des compagnies étrangères au continent pour ce qui du savoir-faire et des financements, notamment. 
Dans ce cadre, Sonatrach est disposée à partager son expérience, selon son premier responsable, qui a évoqué des relations «solides» fondées sur la complémentarité et l’intérêt commun avec plusieurs partenaires étrangers. 
Faisant valoir une expertise «de référence mondiale», M. Hakkar a affiché la disponibilité de Sonatrach à mettre cette expertise au service des sociétés d’hydrocarbures du continent. «Dans cette optique, Sonatrach ne ménagera aucun effort pour partager ses expériences en matière de technologie sur des thèmes importants et sur les processus de développement de la production pétrolière et gazière», a-t-il assuré. Et de réaffirmer l’engagement de la compagnie nationale des hydrocarbures au sein de l’APPO pour atteindre un haut niveau de compétitivité dans le domaine énergétique.  
Les attentes ne manquent pas justement, comme relevé par le secrétaire général de l’APPO, Omar Farouk Ibrahim. Le SG de l’APPO a en effet mis en avant l’expertise acquise par Sonatrach et dont pourraient bénéficier les autres sociétés du continent. «Nous pensons qu’au lieu de s’orienter vers l’Europe ou l’Amérique, nous pouvons trouver dans des pays africains des centres d’excellence dans le secteur», a-t-il estimé. Il a rappelé, dans ce sens, la mise en place par l’APPO d’une banque dédiée à trouver des financements africains au profit des projets énergétiques continentaux, Africa Energy Bank. 
Cette banque est dotée d’un capital de 5 milliards de dollars, financé conjointement par l’Afrexim Bank et l’APPO. Il s’agit par ailleurs, selon le SG de l’APPO, de soutenir les activités de l’industrie pétrolière et gazière des Etats membres de manière concrète, tout en prenant en compte les défis liés à la transition énergétique. 
Pour ce faire, M. Ibrahim a jugé «nécessaire» pour les membres de l’APPO de collaborer davantage afin de réduire la dépendance hors du continent dans la recherche de solutions de performance à travers l’ensemble du processus d’exploitation des hydrocarbures en misant sur l’appui «des importantes avancées» technologiques de l’industrie des pays membres.