L’importation directe d’œufs à couver a été également ouverte, après que les prix des poussins ont connu une hausse injustifiée, et ce, «jusqu’à la stabilisation définitive du marché».
Après une période marquée par une forte augmentation (plus de 20% entre juillet et août) des prix des viandes blanches dont le kilogramme a atteint 600 DA, la courbe entame une baisse. Dans un communiqué rendu public, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR) explique cette tendance par l’impact des mesures appliquées sur le terrain depuis août dernier, notamment la mise à la disposition des aviculteurs de quantités importantes de poussins.
L’entrée en production a d’ailleurs commencé cette semaine, selon la même source. «Les prix des viandes blanches ont connu une baisse progressive sur les marchés de gros dans plusieurs régions du pays, après la hausse sensible enregistrée dernièrement. Comme prévu, les quantités des poussins mises à disposition, au cours du mois d’août, sont entrées en production durant cette semaine, ce qui a renforcé la disponibilité sur les marchés», indique un communiqué.
Il indiquera dans le même sillage qu’une baisse des prix du poulet vivant a été enregistrée auprès des éleveurs, oscillant entre 320 et 325 DA/kg à l’est du pays, entre 330 et 340 DA/kg dans les régions du Centre, comme Boudouaou, Boughezoul, Djelfa, Tizi Ouzou, Ain Bessam et Béjaïa, tandis que les prix varient à l’ouest du pays, entre 320 et 340 DA/kg, précise la même source.
Mais les prix de vente aux consommateurs restent toujours élevés par rapport aux bourses moyennes. Le kilogramme du poulet n’est pas cédé à moins de 450 dinars à Alger L’impact ne se fera donc pas ressentir dans l’immédiat
Le ministère a affirmé, par ailleurs, que les mesures prises depuis le mois d’août 2023 étaient en vigueur, notamment concernant la fourniture des aliments de volailles à des prix plafonnés, à travers l’Office national des aliments du bétail (ONAB).  L’importation directe d’œufs à couver a été également ouverte, après que les prix des poussins ont connu une hausse injustifiée, et ce «jusqu’à la stabilisation définitive du marché», conclut le communiqué.
A travers ces mesures, il faut donc s’attendre à ce que la situation de la filière avicole renoue avec la stabilité pendant une certaine période. Cependant, les difficultés risquent de ressurgir en raison de la dépendance de la filière vis-à-vis des importations des intrants. D’où la récurrence des crises cycliques particulièrement depuis 2020. Des crises qui ont poussé de nombreux aviculteurs à changer d’activité, eu égard aux pertes enregistrées.
C’est ce qui explique, entre autres, le déficit en matière de production estimé par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations à 10 000 tonnes. Pour absorber ce manque, une autorisation spéciale a été délivrée pour l’importation de 350 000 tonnes de viandes blanches, après que le MADR ait annoncé, le 10 septembre dernier, la réouverture de l’importation de viandes rouges et blanches.
Dans ce cadre, le ministère brésilien de l’Agriculture a, pour rappel, révélé le 12 octobre dernier, dans un communiqué repris par l’agence britannique Reuters, que le Brésil et l’Algérie ont conclu les négociations concernant l’ouverture du marché algérien à la viande de poulet brésilienne, après avoir examiné les certifications et établi les exigences en matière de santé et de sécurité.